Que soit béni, Bessus ami, le déséquilibre croissant de mes piles de codices qui a provoqué l’écroulement, dans ma bibliothèque, de plusieurs ouvrages que j’avais quelque peu oubliés. Le dernier que j’ai ramassé était une compilation de proverbes effectuée par le parémiographe [1], grammairien et lexicographe Aristophane de Byzance qui fut, ô merveille ! l’un des directeurs de la Bibliothèque d’Alexandrie [2] (comment prononcer ce nom sans frémir à la fois d’admiration pour ce qu’elle fut, et d’horreur en pensant à sa destruction progressive, sinon systématique, même si nous ignorons aujourd’hui encore le fin mot de cette histoire ?).