Extraits :
[…] Ah, l’éloquence !
J’allocutionne familièrement
Ça fait qu’ pour causer, j’ai pas d’ mal
J’ai des allocations familiales
En vertu de ce qui précède
Tout comme dans l’ principe d’Archipel
Bien causer sera ma profession
J’ manquerai pas ma convocation
Pensez !
Pour bien dire que je n’ai pas d’ mal
Pour trouver des paroles verbales
Car j’ai dans mon cerveau
Toutes sortes de grands mots
Tels que isopropylalylacétyluré
Parlé : Isopropylalylacétyluré !
Çui-là, c’est un grand mot, hein !
C’ qu’y a, c’est pas bien commode de le placer dans la conversation mais enfin, ça va…
[…]
Ah ! L’éloquence !
C’est dire comme disait Mirabeau
« Fontaine, j’ boirai pas au tonneau »
C’est dire comme le proverbe arabe
« Tomber d’ Caraïbes et Syllabe »
Ah, l’éloquence !
C’est antique, c’est vieux comme Mérode
Pierrette Bruno (parlé) - Oui mais pourquoi ?
Bourvil (parlé ) - Mais parce que !
Pierrette Bruno (parlé) - Ah bon !
Bourvil (parlé) - Ah la la, c’est malheureux d’ causer avec des gens qui sont pas instruits !
Ah, l’éloquence
Inonde toutes les parties du globe
D’où je conclus qu’ l’intelligence
Vogue sur les flots de l’éloquence
Pierrette Bruno (parlé) - Ben oui, mais pourquoi ?
Bourvil (parlé) - Mais parce que stultorum in finitu est numerus
Pierrette Bruno (parlé)- Ah bon ? Bourvil (parlé) - Mais évidemment !